Entreprises, Investisseurs, État et Parties prenantes : Toutes et tous doivent contribuer – ensemble – aux solutions de nos grands enjeux planétaires
Entreprises, Investisseurs, État et Parties prenantes : Toutes et tous doivent contribuer – ensemble – aux solutions de nos grands enjeux planétaires
L’Observatoire de la Matérialité publie les résultats de son enquête auprès de la société française
Dans le cadre de l’Observatoire de la Matérialité, ENGIE, Michelin et SUEZ ont souhaité interroger les Français sur le rôle et les enjeux prioritaires de l’entreprise pour les années à venir. Alors qu’à l’échelle internationale près de 80%* des entreprises mentionnent désormais les « Objectifs de Développement Durable » (ODD), cadre mondial élaboré par les Nations Unies auquel tous peuvent se référer, l’enquête de l’Observatoire permet de mieux comprendre les priorités de la société civile, en France. Une très large majorité de Français considère que la finalité de l’entreprise est de créer de la valeur pour l’ensemble de son écosystème (salariés, clients, fournisseurs, société civile, etc.), et non plus exclusivement pour ses actionnaires. Une convergence d’intérêts se dessine par ailleurs entre grand public et entreprises sur les deux enjeux jugés prioritaires et pour lesquels les entreprises peuvent apporter des solutions concrètes : le climat, la question de la qualité de l’air – au cœur de l’actualité ! – et l’emploi. C’est aussi sur les enjeux en prise directe avec le business que les entreprises sont sont reconnues comme les plus légitimes à apporter des solutions : innovation, digitalisation, insertion professionnelle, et cyber sécurité. Enfin, le grand public attend également un engagement de ces dernières aux côtés des autres acteurs de notre société – en particulier de l’État – pour démultiplier l’impact de chacun.
Alors que le gouvernement mène actuellement une réflexion sur la relation entre entreprise et intérêt général dans le cadre du Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises (PACTE), les résultats sont éloquents : c’est un tout nouveau modèle de croissance qui est ainsi appelé à émerger aux yeux du grand public, devant conjuguer performance économique / financière et externalités positives. C’est d’ailleurs par sa nature même d’acteur économique et social que l’entreprise doit contribuer à répondre aux grands enjeux actuels et à venir de la société : via ses produits et services, la transformation profonde de l’ensemble de sa chaîne de production et de création de valeur et via sa capacité à mobiliser l’ensemble de ses partenaires économiques. Longtemps considérée comme étant exclusivement au service de la performance opérationnelle et financière, l’entreprise doit – et peut – désormais assumer pleinement sa nature d’organisme vivant, voué à interagir avec son écosystème et chacune de ses parties prenantes.
3 enseignements clés
1/ Générer croissance et externalités positives : deux composantes majeures au service d’une même performance
Si le rôle économique de l’entreprise reste largement reconnu par plus d’1 Français sur 2 (53 % des répondants considèrent que l’entreprise doit générer en priorité des profits pour ses actionnaires), plus de 80% estiment désormais que l’entreprise doit générer des externalités positives pour l’ensemble de ses parties prenantes*.
Sur la question des moyens à mettre en œuvre par les entreprises pour contribuer et apporter des solutions aux enjeux de société, le grand public attend principalement des entreprises qu’elles transforment leur chaîne d’approvisionnement (49%) et leurs offres de produits et services (43%). Le « business » est identifié comme le principal levier d’engagement et d’actions des entreprises, en lien avec leur raison d’être.
2/ Partager – tous ensemble – la responsabilité des solutions
Au delà de la reconnaissance de la contribution des entreprises, l’étude révèle également une demande de réponse concertée entre les différents acteurs de la société civile : État, entreprises, associations et consommateurs. Tous ont un rôle à jouer afin de répondre aux grands enjeux de demain.
Si l’État reste – en moyenne – l’acteur le plus attendu par les Français pour agir sur l’ensemble des enjeux de société, on observe un équilibre dans la répartition des responsabilités entre acteurs. Investisseurs et entreprises sont notamment reconnus comme moteurs sur les sujets d’avenir : emploi et nouvelles technologies, tandis que la légitimité de l’État s’affirme sur les grands enjeux sociétaux – développement des communautés locales (50%), santé, réduction des inégalités, droits humains. Les Français identifient, en outre, de nouveaux acteurs clefs pour apporter des solutions à certains enjeux – à l’image des associations et ONG à propos des droits humains – preuve que chacun doit désormais contribuer, selon son rôle et son expertise.
3/ Privilégier – au plus vite – deux grands enjeux : le Climat et l’Emploi
Interrogés sur les enjeux qu’ils estiment prioritaires, les Français sont plus de 50% à retenir la qualité de l’air, les droits humains, la santé, le changement climatique et la création d’emplois. Un fort consensus se dessine donc, deux mois après la COP23 et le One Planet Summit. Lors de ces deux temps forts, les entreprises ont réaffirmé leur engagement – aux côtés des États – en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique.