Entretien avec... Jean-Pierre Clamadieu

Pourquoi votre société s’est-elle dotée d’une raison d’être ?

Jean-Pierre Clamadieu : En adoptant sa raison d’être, ENGIE a placé au cœur de sa stratégie et de son modèle économique l’action en faveur de la transition énergétique et climatique. Cette raison d’être est de nature à fédérer les salariés autour d’une aspiration commune. Elle permet aux parties prenantes de mesurer la cohérence et la maturité de la réflexion stratégique d’ENGIE et de mieux comprendre l’intégration des enjeux environnementaux et humains dans son action.

En quoi cette raison d’être se révèle-t-elle être un engagement sincère et de long terme ?

Jean-Pierre Clamadieu : En inscrivant sa raison d’être dans ses statuts, ENGIE s’engage sur le long terme.
L’adoption de cette raison d’être s’est accompagnée de la mise en place de 19 nouveaux objectifs RSE à horizon 2030. On peut notamment citer notre objectif en matière d’émissions de gaz à effet de serre provenant de la production d’électricité, que nous voulons réduire de 149 Mt en 2016 à 43 Mt en 2030 (pour 80 Mt en 2019). Ou encore la part des énergies renouvelables dans le mix des capacités de production électrique, qui atteindrait presque 60% en 2030, contre 20 % en 2016 (pour 28 % en 2019). En matière d’impact positif, l’objectif est notamment d’augmenter la part des femmes cadres dans le Groupe, qui passerait d’environ 23 % en 2016 à 50 % en 2030 (pour 24 % en 2019).
Au-delà de ces objectifs de long terme, il nous faut maintenant construire des « roadmaps » avec des points de passage permettant de suivre nos progrès. Nous pourrons ainsi montrer périodiquement la cohérence entre nos actions et notre raison d’être.