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26 01 2022

Quelle société fabriquons-nous ?

Interview de Cécile Duflot
Directrice Générale d’Oxfam France

ICR : Les salaires élevés des dirigeants des grandes multinationales françaises sont-ils la juste rémunération de leur travail ?

Cécile Duflot : En 1989, la presse révèle que le patron de Peugeot gagne 36 fois le salaire d’un ouvrier de ses chaines de production. Cela fait scandale. Aujourd’hui, un patron du CAC40 gagne en moyenne 278 SMIC. Comment a-t-on pu en arriver là ? Et quelles sociétés fabriquons-nous avec des inégalités salariales aussi abyssales ? Il est urgent de retrouver une décence commune dans les écarts de rémunérations des grandes entreprises. Songeons que même en pleine crise économique mondiale, les dirigeants du CAC 40 devraient toucher en moyenne 5,3 millions d’euros à la fin de l’année 2021, c’est-à-dire 1,5 million d’euros de plus qu’en 2020.

ICR : La partie variable du salaire des dirigeants est elle un levier assez utilisé ?

Les rémunérations record nuisent non seulement à la cohésion sociale mais aussi à la planète. Oxfam a révélé en avril dernier que deux-tiers de la rémunération des PDG du CAC40 sont indexés sur des critères financiers de court-terme. Si ces grandes entreprises perpétuent un modèle climaticide et inégalitaire, c’est en grande partie parce que les personnes qui les dirigent sont incitées financièrement à privilégier le court-terme et en particulier l’intérêt des actionnaires, plutôt que la gestion durable et long-terme de l’entreprise.

ICR : Comment inverser la spirale des écarts de rémunération entre salariés et dirigeants ?

Il est urgent de poser des régulations, car les incitations ne suffisent pas : la preuve ! Fixer un écart maximum entre les rémunérations permettrait de lutter contre le creusement des inégalités primaires et de ne pas compter uniquement sur les mécanismes de redistribution par l’impôt ou par la protection sociale. Une autre mesure forte et innovante serait de limiter la part de rémunération des PDG indexée sur des critères financiers pour qu’elle ne représente pas plus que la moitié de la rémunération totale.

Le syndicat, partenaire vigilant de l’entreprise responsable Les dommages en cascade de l’indécence salariale

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