Un diplôme de Grande Ecole : pourquoi pas moi ?

Après un Master 2 de droit, j’ai souhaité compléter mon parcours en intégrant le Programme Grande Ecole de l’ESSEC en admission sur titre. Au-delà de mon travail, je dois ma réussite au programme CAP ESSEC, l’un six des programmes d’égalité des chances de l’ESSEC qui encadre chaque année une trentaine d’étudiants boursiers, BAC +4 ou BAC +5, venant de filières variées, dans leur aventure vers les grandes écoles. CAP ESSEC et CAP BBA (qui prépare au « Bachelor ») sont une opportunité unique (mais aussi intensive) de préparer des concours sélectifs dans d’excellentes conditions. Tout est fait pour nous donner envie de réussir. L’année dernière, le taux de réussite de CAP ESSEC a été de 90% : une belle performance !

Les cours de théâtre et les simulations d’entretiens m’ont énormément aidée à me préparer à la phase d’admission en me donnant confiance en moi. Le tutorat dont j’ai bénéficié durant l’année grâce à un étudiant de l’ESSEC a été l’autre booster de mon aventure, une réelle force. Être coachée par un étudiant de l’école que je visais m’a poussée à me dépasser.

Mon lien avec CAP ESSEC est fort puisque j’en ai d’abord été bénéficiaire, puis coordinatrice et finalement tutrice. Je connais donc les trois facettes de ce programme où l’exigence bienveillante est la clé. La puissance de cette aventure collective, c’est la mixité et l’inclusion qui y règnent. CAP, c’est un carrefour où se croisent des étudiants aux parcours de vie et aux cursus universitaires différents, tous réunis pour « réussir ». C’est bien sûr un levier de diversité mais pas encore suffisant, car le nombre d’étudiants bénéficiaires reste relativement faible. Malgré ses initiatives, l’ESSEC manque toujours de diversité sociale et territoriale.

L’ESSEC propose d’autres programmes visant à favoriser l’ouverture sociale et l’égalité des chances. CAP Prépa, par exemple, vise à réduire la hauteur de la marche qui sépare la terminale et l’entrée en CPGE, en expliquant aux élèves de Terminale les codes et les attendus de la classe prépa afin d’anticiper des difficultés d’adaptation et d’ordre méthodologique. PQPM (pourquoi pas moi ?) accompagne les collégiens et lycéens de milieu populaire et PHARES les jeunes en situation de handicap, pour les aider à se projeter dans leurs études en palliant le manque d’informations et de perspectives des jeunes et en brisant l’autocensure. Le fil conducteur de ces programmes, c’est le tutorat par un étudiant de l’ESSEC.

Multiplier ce type d’initiatives – qui restent marginales dans les grandes écoles ! – est essentiel pour accueillir davantage d’étudiants intelligents et curieux, désireux de contrarier les inégalités sociales en s’offrant des perspectives plus radieuses.

Il existe d’autres actions pour favoriser la diversité :

  • Les actions financières : réductions des frais de scolarité selon l’échelon de bourse (toutes les grandes écoles quasiment), allant même jusqu’à la gratuité de la première année (ESCP)
  • Les actions de soutien :
    – le double appel à l’oral pour les admissions sur concours, qui permet à une quarantaine de boursiers dont la note d’admissibilité est proche des critères de l’école, de passer l’oral d’admission (ESSEC et EDHEC).
    – former les professeurs du collège /lycée pour driver les jeunes en les incitant à travailler sur l’introspection et l’autocensure.

Sarah Rachati
Etudiante à l’ESSEC Business School